Moyen Âge : Une Pièce de Linge Fonctionnelle
Au Moyen Âge, la chemise était un sous-vêtement essentiel, porté aussi bien par les hommes que par les femmes. Confectionnée en lin ou en chanvre, elle était simple dans sa conception et servait principalement à protéger les vêtements extérieurs de la sueur et de la saleté. Les manches longues et le col rond ou échancré étaient courants. La chemise était généralement invisible, dissimulée sous des tuniques ou des robes.
Renaissance : L'Élégance et l'Ornementation
Avec la Renaissance, la chemise devient un élément visible et ornementé. Les cols et les poignets sont richement brodés ou garnis de dentelle, témoignant du rang social du porteur. Les hommes de la noblesse portent des chemises à jabots, ces volants de tissu qui ornent le devant. Les chemises des femmes, souvent blanches, apparaissent sous les corsages, soulignant la pureté et le raffinement.
XVIIe et XVIIIe Siècles : Le Raffinement Absolu
Au XVIIe siècle, les chemises pour hommes continuent de se développer en tant qu'articles de mode. Le jabot se fait encore plus imposant, et les chemises en coton fin ou en lin deviennent des articles de luxe. Les chemises pour femmes restent majoritairement des sous-vêtements, bien que les cols montants et les manches bouffantes commencent à être visibles.
Au XVIIIe siècle, les chemises masculines sont épurées mais restent un marqueur de distinction sociale. Les chemises à plastron rigide font leur apparition, préfigurant l’évolution vers la chemise moderne. Les femmes, quant à elles, continuent de porter des chemises sous leurs corsets, qui servent à la fois à protéger la peau et à ajouter une couche de modestie.
XIXe Siècle : Vers la Modernité
La Révolution industrielle transforme la fabrication des chemises, les rendant accessibles à un plus grand nombre. La chemise masculine devient un vêtement essentiel du quotidien, avec des cols amovibles pour faciliter l'entretien. Les chemises à rayures ou à motifs apparaissent pour les classes moyennes, tandis que les chemises blanches restent un symbole de statut social.
Pour les femmes, la chemise (ou "chemisette") devient plus légère et adaptée à la mode des robes étroites et à taille haute de l'époque.
XXe Siècle : Démocratisation et Diversité
Le XXe siècle voit l'explosion de la variété des chemises, grâce à l'industrialisation et à l'évolution des tissus. Les chemises pour hommes se déclinent en versions formelles pour le bureau et décontractées pour les loisirs (par exemple, la chemise hawaïenne dans les années 1950). Le col boutonné devient un élément populaire grâce à des marques comme Brooks Brothers.
Pour les femmes, les chemises s'intègrent aux tailleurs et deviennent une pièce essentielle de la garde-robe professionnelle, notamment à partir des années 1970.
XXIe Siècle : Une Pièce Universelle et Intemporelle
Aujourd'hui, la chemise est un vêtement universel qui transcende les genres, les âges et les cultures. Elle se réinvente constamment, passant des chemises classiques en coton blanc aux modèles en soie, en denim ou en matières techniques. Les marques de mode jouent avec les coupes, les motifs et les détails pour réinterpréter cet incontournable.
Chez Bourrienne Paris X, la chemise incarne à la fois l'héritage et la modernité, en témoignant du savoir-faire artisanal français tout en s'adaptant aux aspirations contemporaines. Que ce soit avec des jabots revisités ou des lignes épurées, elle reste une ode à l'élégance intemporelle.