Article: Fashion Week Parisienne SS26 : La chemise a lavallière sur les podiums

Fashion Week Parisienne SS26 : La chemise a lavallière sur les podiums
Cette année, lors de la Fashion Week parisienne, la chemise blanche était indéniablement la reine des défilés. Chez Louis Vuitton, Balenciaga, Givenchy, mais surtout Dior et Saint Laurent, elle était sur le devant de la scène.
Parmi tous les modèles, la chemise à lavallière a fait sensation.
Le col lavallière mis à l'honneur lors des défilés Spring-Summer 2026
Chez Saint Laurent, pour son 30ᵉ défilé, Anthony Vaccarello a présenté des silhouettes affirmées et énigmatiques, révélant une femme française mystérieuse et élégante. L’image qui restera dans les esprits est celle d’une chemise en popeline blanche immaculée agrémentée d’une large lavallière nouée dans un nœud au tombé romantique. Associée à des jupes en cuir mêlant provocation, intellect et prestance aristocratique. L’essence de l’allure intemporelle.

Le col lavallière a également été revisité par Jonathan Anderson chez Dior, avec des silhouettes affirmées et colorées.
Notre chemise iconique Pastel a fait son apparition sur le podium, magnifiquement portée par @brunoastuto aux côtés d’Olivier Rousteing. Son col inspiré de la fraise a sublimé la tenue de Bruno, pour un look affirmé et inoubliable.
L'histoire de la chemise lavallière
Revenons sur l’histoire fascinante de la chemise à lavallière à travers les siècles. A la croisée de l’élégance, de la revendication sociale et de la mode androgyne.
Au XVIIe siècle : Les origines aristocratiques
La lavallière trouve son origine dans la cravate portée par les cavaliers croates au service du roi de France Louis XIII. Mais c’est Louis XIV et surtout la duchesse de La Vallière, favorite du roi, qui donnent son nom à cette pièce.
- La duchesse Louise de La Vallière porte souvent des rubans ou des nœuds autour du cou, dans un style à la fois gracieux et un peu nonchalant.
- La mode masculine s’en empare : les gentilshommes de cour adoptent la cravate de dentelle ou de mousseline nouée, ancêtre directe de la lavallière.
XVIIIe – XIXe siècles : De la cravate à la lavallière
Au XVIIIe siècle, les cravates deviennent un marqueur de raffinement : on les noue de mille façons, avec ou sans jabot.
Mais c’est au XIXe siècle que la lavallière moderne apparaît réellement :
- Le dandy anglais (comme Beau Brummell) simplifie les rubans de dentelle en une bande de soie nouée souplement sous le col.
- Sous le Second Empire, les hommes élégants (et parfois les artistes bohèmes) adoptent la lavallière, plus libre et romantique que la cravate stricte.
- Dans le même temps, les femmes de lettres et artistes commencent à s’approprier cet accessoire masculin pour affirmer leur indépendance intellectuelle.
Fin XIXe – début XXe siècle : L’émancipation féminine
La lavallière devient un symbole fort de l’émancipation féminine :
- Des femmes comme George Sand ou Colette l’adoptent pour brouiller les codes de genre, affirmant leur liberté vestimentaire et intellectuelle.
- Dans les années 1910–1920, Paul Poiret et Gabrielle Chanel s’en inspirent pour créer une allure androgyne et élégante : chemises blanches, lavallières en mousseline, tailleurs souples.
- La lavallière devient ainsi un signe d’élégance intellectuelle et affranchie.
Milieu XXe siècle : Le chic parisien et le pouvoir féminin
Des figures comme Yves Saint Laurent revisitent la lavallière dans les années 1960–1970 :
- Dans le smoking féminin et la blouse à lavallière, YSL incarne la femme moderne, puissante et sensuelle.
- Portée par Catherine Deneuve, Bianca Jagger ou Charlotte Rampling, elle devient une arme de séduction discrète et une marque d’autorité.
La lavallière s’impose alors comme le col des femmes de pouvoir : élégantes, intellectuelles, mais jamais rigides.
XXIe siècle : Le retour de la fluidité
Aujourd’hui, la lavallière revient dans un contexte de fluidité des genres et des styles :
- Elle se porte aussi bien sur une chemise masculine oversize que sur une blouse en soie fluide.
- Les créateurs contemporains (Saint Laurent, Celine, Bourrienne Paris X…) la revisitent dans des versions pures, minimales ou romantiques, en hommage à cette tension entre rigueur et liberté.
Au fil des siècles, la lavallière a traversé les époques sans perdre son sens : Elle incarne à la fois la distinction, la douceur et la rébellion.
C’est un nœud qui unit la beauté classique à la modernité la plus libre.
Les chemises col lavallière selon Bourrienne Paris X
Chez Bourrienne Paris X, nous n’avions pas attendu pour dévoiler nos modèles à lavallière.
Nos chemises à col lavallière se déclinent depuis plusieurs années en popeline, en soie, blanches ou dans les couleurs de saison, pour des looks résolument modernes et féminins.
Avec son col lavallière oversize, à nouer ou à laisser flotter librement, la chemise CÉLESTE joue sur un équilibre subtil entre structure et fluidité. Les manches bouffantes, délicatement froncées aux épaules, s’achèvent sur des poignets à volants qui apportent une note de légèreté et de raffinement.
La chemise EXQUISE, quant à elle, fruit de la rencontre entre Alix D. Reynis et Bourrienne Paris X est confectionnée en popeline double retors italienne 100% coton, se distingue par son col écharpe modulable: à nouer en lavallière, en nœud papillon ou à laisser libre. Ses poignets volantés sont délicatement soulignés d’un galon floral brodé à la main, inspiré des ornements de l’Hôtel de Bourrienne, illustrant le savoir‑faire raffiné des deux maisons.
La chemise COMTESSE est une chemise féminine et élégante, dont le col en écharpe peut se nouer de différentes façons. Coupée dans une soie italienne, cette chemise habille toutes les tenues.


















