Les matières et tissus chez Bourrienne Paris X

Comment parler de nos chemises sans parler de nos tissus ? Chacune de nos chemises est un concentré de savoir-faire mais aussi de connaissance des matières et des tissus. Pour une marque mono-produit, monochrome comme la nôtre, différencier les modèles peut s’avérer complexe de prime abord. Pourtant, chaque modèle se distingue à bien des égards, notamment par les tissus qui les façonnent. Au-delà des détails signatures qui ornent nos chemises, nous apportons beaucoup d’attention aux matières entrant dans la composition de nos chemises blanches. En fonction du tissu dans lequel la chemise est taillée, la tenue, le toucher et l’esthétique générale changeront du tout au tout. Actuellement, nous recensons près d’une trentaine de tissus différents entrant dans la composition de toutes nos collections. Ces tissus sont approvisionnés par les plus prestigieuses maisons de tissage italiennes, des maisons familiales qui ont su tisser les liens depuis bien souvent plusieurs générations, telles que Borghi ou Canclini.

Bourrienne Paris X vous emmène dans l’univers des étoffes.


Tissus ou matières : savoir à quoi on a affaire

Le premier écueil à éviter est de confondre matières et tissus. Les matières sont les premiers éléments de la chaîne de production d’un tissu. On parle de matières textiles ou encore de fibres textiles. Ces fibres peuvent être d’origine naturelle (coton, lin, laine, soie…) ou synthétique (viscose, polyester, acrylique, élasthanne…). De ces matières, qui subissent différents traitements et transformations, on obtient, par filature, les fils qui seront utilisés pour confectionner les tissus. Ces derniers sont obtenus par l’assemblage de fils tissés, selon des méthodes distinctes qui confèrent toutes ses spécificités à un tissu donné. Les différentes combinaisons d’entrecroisement des fils sont appelées “armures”. En fonction de l’armure, on obtiendra un tissu à l’aspect et au toucher différent. Ce sont ces tissages divers qui donneront de la popeline, du velours, du satin, du sergé, de l’oxford, du seersucker…

Les matières utilisées chez Bourrienne Paris X

Soucieux de vous offrir des chemises d’une qualité irréprochable, Bourrienne Paris X  fait le choix d’utiliser uniquement des matières naturelles, à de rares exceptions. Nos principales matières premières actuelles sont  le lin, le coton et la soie.

Le lin

Nous avons la chance d’être dans le pays leader de la production mondiale de lin. Le meilleur lin du monde pousse dans une zone comprise entre la plaine de Caen en France, et Amsterdam aux Pays-Bas. Cette région bénéficie d'un sol profond et d'un climat océanique tempéré, avec une alternance de pluie et de soleil très favorable à la culture d'un lin de haute qualité.

Afin de réduire au maximum l’empreinte carbone de notre chaîne de production, nous avons fait le choix d’un circuit court et local. Notre lin est récolté en Normandie avant d’être acheminé en Belgique où il sera traité puis tissé.

Aujourd’hui, nous utilisons trois types de lin différents : un lin classique, un lin “stonewashed” et un lin plâtre.

Le lin dit “stonewashed” découle d’une technique de production particulière. Le lin est d’abord tissé puis mis dans de grands tambours, fonctionnant comme des machines à laver domestiques, pouvant contenir jusqu’à 25 mètres de tissu. On y ajoute de l’eau et des pierres ponce, qui tournent pour travailler le tissu. C’est un processus très intense pour la main d'œuvre : il faut découper le tissu, le mettre dans la machine avec les pierres, le re-sortir, puis l’étendre sur sa largeur à la main. Aucun processus industriel n’est parvenu à égaler le stonewashing traditionnel qui donne à ce lin un aspect doux.

Le lin plâtre est issu d’une technique qui consiste à appliquer une couche synthétique acrylique sur le lin. Son surnom de “lin plâtre” a été inspiré par son toucher singulier, tel une sculpture de plâtre. Pour obtenir du blanc optique, un composant de teinture blanche est ajouté à la pâte. Cela confère au lin un aspect très brut donnant de la tenue à la chemise.

Les propriétés absorbantes et rafraîchissantes du lin font de nos chemises en lin les partenaires idéales pour l’été.

Le coton

Le coton est sans aucun doute la matière la plus utilisée dans le monde du textile. Il donne une fibre douce et absorbante qui résiste bien à la chaleur. Notre coton est originaire d’Egypte ou de Californie. Il est ensuite tissé en Italie. Il peut se décliner en  différents tissus.

La popeline 

Cette étoffe fait son apparition au XVe siècle en France, au sein de la papauté d’Avignon. C’est d’ailleurs son lieu d’origine qui lui donnera son nom, “papeline”, qui évoluera jusqu’à devenir le nom que l’on connaît aujourd’hui. D’abord réalisée en laine ou en soie, la popeline se tisse de plus en plus avec le coton, au cours des siècles. La popeline est un tissage très serré obtenu à partir de deux fils d’épaisseurs différentes. Bourrienne Paris X utilise à ce jour trois popelines de coton différentes, mêlant tradition, confort et tenue. Nos chemises en popeline peuvent être portées en toute saison.

Le satin

Le satin de coton désigne un tissage très fin qui se reconnaît, comme son nom l’indique, à un aspect satinée, légèrement brillant et très doux au toucher. Notre satin provient de la maison de tissage italienne Canclini.

Le seersucker

Historiquement, le seersucker est un tissu venant d’Inde. Son nom vient d’ailleurs de l’urdu shir o shikar signifiant “lait et sucre”. Ce sont les Anglais qui ont rapporté ce tissu en Europe et qui en ont altéré le nom pour l’angliciser. Ce tissu présente une contexture particulière, reconnaissable à son gaufrage en alternance, qui permet de faire circuler l’air entre la chemise et la peau. Ce tissu se prête parfaitement à la période estivale.

L’oxford

Originaire de la ville d’Oxford comme son nom l’indique, il se démarque par son côté granuleux apportant de la texture au tissu. Cela est dû à l’épaisseur de ses fils, plus importante que ceux de la popeline par exemple. L’oxford offre une bonne tenue, assez aérienne, parfaite pour l’été. 

Le jacquard

Le jacquard est une invention lyonnaise datant du début du XIXe siècle. Il tient son nom de l’inventeur du métier à tisser permettant d’obtenir ce tissu, Joseph-Marie Jacquard. La particularité de ce tissu est qu’il présente des motifs géométriques savamment placés pour créer un effet optique unique. Ces motifs ne sont pas imprimés mais bel et bien tissés de fils, de couleur ou texture différence,  suivant une technique bien spéciale. 

Le sergé ou le twill

Le sergé de coton, appelé twill en anglais, est un autre type de tissage. L’étoffe de sergé se distingue par les fines bandes diagonales que forment les fils. Légèrement plus épais que la popeline, ce tissage confère une certaine tenue à la chemise qui demeure assez souple pour autant. Les chemises en twill sont résistantes et faciles à repasser. Le sergé, souple et doux, se prête plus pour l’hiver.

La flanelle

Apparue au Pays de Galle au XVIIIe siècle, la flanelle était à l’origine faite en laine. Son nom signifie d’ailleurs “laine” en gallois. La flanelle se fait aujourd’hui en coton également. Doux et duveteux au toucher, ce tissu est ce qu’il y a de plus confortable à porter en période hivernale. 

Le velours

Qu’il soit simple ou côtelé, le velours est sans aucune doute l’un des tissus les plus agréables de tous. Le velours côtelé est appelé “corduroy” en anglais, qui se lit « corde du roi », car le velours était réservé à la monarchie et la noblesse au Moyen-âge, et aussi parce que les bandes du velours côtelé font penser à des cordes.

La soie

Reine des matières textiles, la soie est sans doute la plus noble des fibres naturelles. Issue de la sériciculture, la soie est produite par les fameux vers à soie, le bombyx mori, connue pour ses propriétés exceptionnelles. Son fil est aussi résistant qu’un fil d’acier, elle tient chaud l’hiver et frais l’été, elle est douce au toucher. Fluide et lumineuse, notre soie tissée en Italie allie confort et raffinement.

Alors, êtes-vous plutôt lin “plâtre”, popeline, velours ou soie ? Quelque soit votre préférence, vous saurez marier l’art et la matière chez Bourrienne Paris X.