
Sylvain Tesson en Bourrienne Paris X
Interviewé par Augustin Trapenard pour « La Grande Librairie », Sylvain Tesson revient sur son dernier ouvrage, Les Piliers de la mer (Albin Michel). Il porte la chemise Nuptiale de Bourrienne Paris X en évoquant ses mois d’ascension avec son ami fidèle Daniel du Lac.
Cent-six colonnes de pierre dressées au bord du monde, battues par les vents, cernées par l'écume. Les « stacks », ces « torchères marines » comme il aime les appeler, sont les derniers bastions de solitude, d’élévation et de résistance.
Tesson les gravit comme d’autres lisent un poème. Il y cherche un face-à-face avec la nature dans ce qu’elle a de plus farouche, de plus indomptable. Là où le continent se termine, il trouve une île verticale. Une offrande minérale. Une protestation silencieuse contre le flux du monde moderne.
À travers ces voyages suspendus, il signe une méditation sur l’érosion – celle des falaises, bien sûr, mais aussi celle des idéaux, des territoires vierges, du silence. Chaque pilier est un miracle debout, un défi au temps, un refus d’abdiquer. Dans ces blocs sculptés par les siècles, il voit l’image d’un homme qui tient encore, malgré l’effondrement. “Je reste”, semblent-ils dire, dans le vacarme de l’effacement.
« Monter sur ces piliers de pierre, c’est fuir l’horizontalité du monde. Là-haut, il n’y a ni réseau, ni miroir. Juste le vent et le vide. On retrouve la condition verticale de l’homme. Une manière de dire non à la dilution, au bruit, à la vitesse. Ce n’est pas un exploit, c’est un effort pour se tenir droit, encore un peu, face au monde qui s’effondre. »
— Sylvain Tesson, La Grande Librairie
Les Piliers de la mer n’est pas un livre d’alpinisme. C’est une ode verticale. Une quête de hauteur dans un monde aplati. Et au cœur de l’entretien, transparaît ce que Tesson murmure entre les lignes : qu’il faut, aujourd’hui plus que jamais, inventer une autre façon d’être libre, en s’accrochant à la beauté du monde.
Durant cet entretien, Tesson porte la chemise Nuptiale de Bourrienne Paris X. Une pièce à son image: affranchie, précise, profondément française.
Comme un écho au récit de Tesson, nous croyons en une élégance résistante au temps, faite de gestes maîtrisés et de détails assumés. Comme les stacks marins qui défient l’effacement, nos chemises rendent hommage à ce que la France a de plus solide : le sens du style, du savoir-faire, et de l’indépendance.
Confectionnée en popeline de coton, la chemise Nuptiale se distingue par ses fronces souples, qui libèrent le mouvement sans jamais contraindre. Sa coupe structurée mais fluide évoque la posture même de Tesson : ancrée dans l’exigence, ouverte à la rêverie.
En portant Nuptiale, Tesson ne choisit pas un simple vêtement. Il affirme un art de vivre — celui de l’authenticité sans affectation, de l’élégance sans bruit.
Sylvain Tesson est un funambule des chemins de traverse. Géographe de formation, écrivain voyageur par vocation, il a fait de l’errance un art, et de la solitude un territoire. Des steppes d’Asie centrale aux forêts de Sibérie, des toits de Paris aux chemins noirs de France, il arpente le monde à pied, à cheval, à moto ou à la force des bras. À travers ses récits, il mêle l’épreuve du corps à la contemplation, le goût de l’ascèse à une langue ciselée, toujours habitée par une fièvre de liberté. Prix Renaudot en 2019 pour La Panthère des neiges, il poursuit une œuvre singulière, entre philosophie de l’épure et poésie de l’instant.
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La Grande Librairie avec Augustin Trapenard, le 7 mai 2025






















